BLANCHE - If we can't Trust the Doctors

L’exposition médiatique de Detroit permet actuellement à de nombreux groupes de pointer le bout de leur nez dans nos discothèques. Blanche, un des derniers en date, se situe pourtant radicalement en dehors de la vague garage-new rock ; basée en terrain aride, la musique de Dan et Tracee Miller plante profondément ses racines dans la country et le blues. Ils avaient fait forte impression lors d'une première partie des White Stripes au Zénith, leur premier album confirme leurs bonnes intentions. Banjo et autoharp en bandoulière, le couple joue au chat et à la souris dans des histoires d’amour à peine entrevu et déjà fichu. « I should know you’ll never love me » chante Dan, avant de rejeter sa soupirante dans le dialogue cruel de Do You Trust Me. Proche de Michael Stipe sa voix grave de cow-boy solitaire s’enfle souvent, prêchant dans le désert jusqu’à jouer les tyroliennes sur un So Long Cruel World hanté jusqu’à l’os. C’est l’Amérique du far-west qu’on entend ici, celle des saloons, des bottes usées, des villes fantômes et des charlatans rôdant dans des carrioles brinquebalantes. La chaleur monte et l’eau se fait rare dans les gosiers desséchés... Furetant dans des nuages de poussière, Blanche en dégage un Garbage Picker rythmé et accrocheur avant de défier la horde sauvage sur un Someday tout droit sorti d’une B.O d’Ennio Morricone. Mine de rien, on tient là une bande son idéale pour la prochaine canicule ; vivement que le thermomètre explose à nouveau, on en profitera mieux.

3,5/5


J. Davier

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2004 ; Vinyl Junkie / Loose Music

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