THE TEARS - Here Come the Tears

Suede avait eu principalement deux mérites. Le premier, mettre une sacrée baffe en 1993 aux britons complétement déboussolés depuis la disparation des Smiths et dans l'attente d'un second effort des Stone Roses. Le second, celui de remettre le couvert un an plus tard avec Dog Man Star, album supérieur au précédent. Mais à un moment, il fallut répondre à une devinette: "Anderson et Butler sont dans un bateau, qui tombe à l'eau?". Ce fut Butler..Après 10 ans de disputes et de "Je te cause plus parce qu'à la récréation tu as volé mes billes", après une carrière solo en demie teinte (pour Butler), après avoir tenu le gouvernail de Suede le temps de quelques albums (l'excellent Coming-up, le très pop A new morning), les deux compères se sont reconcilés. En 2005, voilà le nouveau né des retrouvailles.
Accompagné de trois musiciens (dont deux sont fans des Beach Boys), la Grande Seringue et Nanard, après une pléthore de concerts en 2004, débutent bien les choses. Refugees montre un Anderson dans une forme olympique ( Let's take to the streets You and I we're life's refugees But like Bonnie and Clyde we're free Don't say there's nothing between us ), Autograph emporte tout sur son passage. Tous les ingrédients sont présents: cette voix si singulière, le son de la guitare de Butler. Seul problème, la mayonnaise de prend pas. Passé un quart d'heure excellent, l'album sombre dans un sous Suede comme intimidé par son propre fantôme...Butler a produit en majeure partie l'opus mais la production, comme l'écriture sont rarement à la hauteur. Quant à Anderson, véritable instrument du groupe, il ne parvient guère à percer la nappe des décibels envoyés par ses acolytes.
En clair, The Tears ressemble plus à un gachis qu'à de vraies retrouvailles. Retrouvailles qui pourraient être ecourter car Anderson annonce un album solo pour 2006...

3/5

Tess

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2005 - Independiente